31 mai 2013

Au pays du soleil levant 6 et fin

Il est temps que je finisse mon récit de voyage, ça fait un bon moment que nous sommes de retour et il me manque la description de notre dernière étape.
Un ciel chargé de nuage nous attendait à notre réveil. Le voyage était bref pour rejoindre Nara depuis Osaka. Nous allions directement vers le sanctuaire de Kasuga Taisha, un temple Shinto, un des plus ancien du Japon, daté du 8ème siècle. Il est niché au milieu d’une énorme foret à travers laquelle des milliers de lanterne en pierre sillonnent les chemins. Elles dorment sous leur chapeau de mousse qui s'épaissi au four et à mesure des années qui passent. De temps en temps on voit deux ou trois biches qui nous regardaient avec leurs grands yeux marrons ; ils vivent dans cet énorme parc, appelle également « Parc auxCerfs ».
Il n’était pas facile de jongler avec parapluie et ma caméra ce matin-là, la pluie ne cessait pas et notre visite dans ce lieu si mystique était abrégée par la météo bien trop humide. Niwa nous menait donc vers un autre sanctuaire, un des nombreux dans cette petite ville qui fut la première capital du Japon au 8ème siècle. On se frayait un chemin à travers les hordes de touristes et les petits attroupements de biches pour atteindre l’énorme porche du Todai-ji. Derrière s’ouvrait un nouvel spectacle à nos yeux la plus grande construction en bois au monde hébergeant une statue en bronze représentant Bouddha. Avec ses 16m de haut et ses 21m de circonférence elle surplombe les fidèles et visiteurs et impose du respect; jamais je n’ai vu une telle statue! Elle avait été construite sur place en 751 par le coréen Kimimaro. Comment ont-ils réussi un tel exploit sans les grues moderne que nous connaissons? On s’incline devant un tel travail de titan. Comme d’habitude, les belles bâtisses en bois étaient disposées soigneusement dans un jardin méticuleusement entretenu et orné des cerisiers en fleurs.
Une nouvelle nuit sur futon nous attendait et Abuelo commençait un peu à regretter d’avoir insisté pour loger aussi souvent que possible à la japonaise…Mais le bain chaud avant de se coucher nous réconfortait et nous nous endormions en priant que le temps du jour prochain sera meilleur pour profiter des dernières visites que Niwa avait rajouté a notre programme !
Mais non, le soleil restait caché aussi le lendemain matin et le thermomètre avait passablement chuté. Mais rien ne nous empêchait de se promener dans les petites rues de Nara nous dévoilant de jolies petites boutiques, dont un certain nombre dédié à la calligraphie japonaise. Une ville bien charmante où on aurait pu passer encore un peu plus de temps, rien à voir avec le brouhaha d’une grande métropole.
Mais avant de la quitter définitivement, Niwa avait encore trois cartes dans sa manche. Au cœur du vieux Nara, légèrement surélevé, se trouve le Kofuku-ji, fonde en 669. Son complexe détient également un muse contenant des trésors nationaux de haute valeur ; de sublimes statues de Bouddha et autres figures religieuses.
Peut-être je vous le disais déjà, mais il est interdit de photographier à l’intérieur des temples et j’ai souvent triché pour obtenir un de ces visages paisibles sur ma pellicule. C’était probablement une erreur et la punition m’était tombe dessus en manipulant les centaines de photos prisent durant le voyage. A mon grand désespoir, une bonne partie des images prisent a Nara avaient tout simplement disparue, introuvable, même en « fouillant » l’ordinateur en profondeur. Donc pas d’images des jolies biches au Parc de Nara ni les lanternes reposant sous le chapeau de mousse. Il va falloir faire avec et garder les images gravées dans nos mémoires.
Les deux derniers sites que nous visitions se trouvent en dehors de la ville de Nara. Quelle chance que Niwa nous les a fait découvrir car ce sont de vrai petit bijoux cachés dans la nature. Le Tosyodai-Ji et le Yakusi-Ji. Des havres de paix, parfait pour méditer si la météo avait été plus clémente ! Le premier n’avait jamais subi d’incendie ou autre destruction depuis sa fondation en 759 ! Un vrai miracle dans un pays où tant de bâtiments avaient été construit en bois et où les incendies ravageaient continuellement les quartiers. Le deuxième avait moins de chance, il était fonde en 680 et mainte fois détruit. Les deux possèdent de magnifiques jardins invitant à flâner et/méditer. Ces deux dernières visitent furent une belle conclusion à notre voyage culturel dans cette partie du Japon. On devait donc rebrousser chemin et replonger dans la vie tumultueuse d’Osaka avant de s’envoler le lendemain matin direction Singapour.

 
Nara

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