24 février 2013

Chingay Parade 2013

Tout à fait à l’improviste, nous avons été invités à aller voir la fameuse parade de rue, la Chingay Parade. En bientôt cinq ans dans la cité-état, c’était la première fois que nous allions vivre ce spectacle, soit disant grandiose. Après des kilomètres de marche et une longue queue pour rentrer dans la tribune, nous pouvions vivre de tout prêt l’imposé patriotisme des singapouriens. Un « goody bag » était placé sur chaque siège, contenant sifflet, pèlerine en plastique au cas où le dieu de la pluie déversera ses larmes en torrent et pompons dorés à gesticuler durant le spectacle.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 En 1973, la parade commençait dans des quartiers, représentant des sujets purement chinois. Tout au long des années, elle a grandi et est aujourd’hui la plus grande parade de rue en Asie. Plus que 8000 participants volontaires, devant et derrière la scène pour organiser, préparer et animer le tout. Le tout est chaperonné par les Community Clubs ou Peoples Association dispersés dans tout le pays. Le premier de ces clubs était fondé en 1960 pour permettre la réunion de toutes les races ainsi que la cohésion sociale. Leur but est de bâtir des ponts entre les différents groupes ethniques. Pour une participation modique, on peut suivre dans ces centres tout un tas de cours : de l’art, la danse, des sport de toutes sortes, des cours de cuisine et bien plus. Parmi ces centres sont recrutés les volontaires pour participer à la grande parade.
Le mot « Changay » vient du dialecte hokkien qui signifie « l’art de mascarade ou déguisement.
Aujourd’hui, vu le multiculturalisme de ce petit pays, toutes les grandes ethnies s’y présente en chantant et dansant. Une parade riche en rythmes et couleurs  où la passion des participants se ressent tout au long.
Cette année, le thème était « Fire in Snow », donc, il fallait qu’il neige sur Singapour ! Vue la persévérance de la population et des organisateurs, ils l’ont fait neiger sur la parade ! Depuis d’énormes tours blanches, avec, sur le haut des canons, une neige mousseuse tombait sur toute la longueur de la parade, ses spectateurs et participants. Pour faire encore plus d’effets, d’autres canons, tout au long du parcours, crachait avec une puissance non négligeable des tonnes de petits carrés de papier de soie et les singapouriens essayaient de les attraper.
Sans aucun regret nous rentrions chez nous, (avec des oreilles qui bourdonnaient encore) tout content d’avoir pu sentir cette ferveur locale de tout prêt.


 
 
 
 
 
 
 
Singapore ab 2008

Les images de la parade se trouvent à la fin du diaporama

Ort der Ruhe


Erneut hilft mir das Magazin „Impulse“ und vorallem der Text von Heiko Schulze, einen Ort in Singapur zu beschreiben. Zu zweit durchwanderten wir einen Teil dieser grünen Lunge im Herzen des Stadt-Staates. Bukit Brown, der alte chinesische Friedhof. (Bukit = Hügel).
Schmale geteerte Wege führen durch eine leicht hügelige, parkähnliche Landschaft (200 Hektaren). Einige Wege sind gesäumt von gigantischen Regenbäumen, dessen Kronen viele m2 überschatten und übersät sind mit grossen Vogelnestfarnen, sowie anderen Epiphyten. Auf beiden Seiten der Wege befinden sich, inmitten der üppigen Vegetation, alte chinesische Gräber mit ihrer traditonellen, hufeisenförmigen Einrahmung. Teilweise gut gepflegt, teilweise bereits völlig überwuchert sind diese Gräber mit ihrer Vielfalt an Grössen und Dekorationenen eindrucksvolle Zeugnisse der frühen Bestattungskultur der chinesischen Diaspora im kolonialen Singapur.
  Wie es zu erwarten ist, beherbergt diese Vegetation eine grosse Anzahl Vögel und bestimmt noch andere kriechende und fliegende Getiere... Zu sehen bekamen wir doch nur Vögel...
Im Jahre 1872 erwarb der wohlhabende Clan der Ong dieses Terrain von George Henry Brown, nachdem der Ort noch heute benannt ist. Sie planten an dieser Stelle ein Dorf für ihre ärmeren Landsleute zu erbauen, sowie ein Friedhof. Der Ort war für Grabstätten wie gemacht, denn er liegt auf einem Hügel. Schlussendlich wurde nichts aus dem Erbauen des Dorfes, doch durch die gute Feng Shui Lage des erkauften Landes wurde daraus ein enromer Friedhof. Nach traditioneller chinesischer Auffassung war dieser Hügel perfekt, wie gesagt, Fenh Shui mässig absolut ideal, da Lage und Ausrichtung der Harmonie entsprachen. Auch die Form der Gräber und deren Dekoration mit Skulpturen, meist in Paaren, tragen aus der Sicht der Chinesen zu einem guten Feng Shui bei. Keine Frage, die omega-förmigen Gräber und die wunderbaren Figuren leisten einen Beitrag zur harmonischen Atmoshpäre der Umgebung. 1973 wurde der Friedhof, bis dahin der grösste seiner Art ausserhlb von China, für weitere Bestattungen geschlossen. Er beherbertge bis zu 100 000 Gräbern!
Einige Gräber haben zum Teil äusserst elaborierte Reliefs an ihren Grabsteinen. Dabei handel es sich einerseits um Darstellungen aus alten Mythen und Legenden und andererseits um Schilderungen von Geschichten über die Respektbezeugungen von Kindern gegenüber ihren Eltern. Die Bezeugung von Respekt ist ein Grundwert der konfuzianisistischen Ethik und manifestiert sich auch in der Ahnenverehrung. Zahlreiche Reliefs erzählen von dieser Hingabe der Kinder an die Eltern! Unsere moderne Jugend, vorallem die europäische, könnte dort ein Beispiel nehmen... Denn der Ahnenkult ist in Asien noch immer verbreitet und respektiert!
Im September 2011 verkündete die Singapore Land Authority (LTA) den Plan, mitten durch den Friedhof eine mehrspurige Strasse zu bauen. Etwa 5000 Gräber, unter anderem auch Gräber von bekannten Pionieren der fürhen Geschichte Singapurs (Ang Seah Im, Chew Boon Lay, Chew Joo Chiat) werden davon betroffen. Diese Persönlichkeiten haben Alle Strassen oder Quartiere die nach ihnen benannt sind. Durch diese Mitteilung der Regierung war die Bestürzung insbesonderen bei zwei angesehenen zivilgesellschaftlichen Gruppen gross: der Singpore HeritageSociety und der Singapore Nature Society. Die Medien haben mit zahlreichen Berichten auf den biologischen und kulturellen Wert es Friedhofes hingeweisen, und viele Bürger haben ihre Meinung mittels Leserbriefe in den Zeitungen geäussert. Mit einer Aenderung der Planung ist aber nich zu rechnen. Wie ich den Plänen entnehmen konnte, die überall an den Wegen stehen, sollen die Exhumierungen Anfang März 2013 beginnen.
Persönlich finde ich es ebenfalls schade einen solchen Ort der Ruhe zu zerstören. Wir leben hier auf einer kleinen Insel die immer mehr zubetoniert wird, was der Lebensqualität nicht hilft, denn durch die noch grünen Flächen wird das Klima etwas ausgeglichen und die enormen Regenmassen resorbiert; wenn immer mehr dieser grünen Zonen Häusern und Strassen weichen müssen werden die Temperaturen steigen und Ueberflutungen von Wohnzonen und Strassen noch mehr zunehmen.
Solange diser geruhsame Ort noch erhalten ist, werde ich, da ich ihn nun entdeckt habe, noch so oft wie möglich besuchen, denn es gibt Stellen in diesem Dschungel wo man das Brausen der Stadt nicht mehr hören kann! Eine Blase der Ruhe breitet sich um Einen aus.
 

6 février 2013

Folie des grandeurs

Me voilà de retour dans la cité état de Singapour après une absence de presque deux mois. Il faut que je remue mes méninges pour trouver des sujets à raconter, si possible non répétitif ; pas facile, car après bientôt cinq ans d’expatriation il y a tant de choses que je vous ai déjà décrite ou raconté. Mais d’une chose je n’ai encore jamais parlé ; la construction et déconstruction sur ce petit bout de terre enchâssé entre une multitude d’iles et ilots, à l’abri des typhons et par la plupart des tremblements de terre qui secouent régulièrement la région.
Les architectes peuvent se frotter les mains (ou le clavier sur leur table de dessin virtuel) car leur fantaisie ne rencontre presque pas d’obstacle ! Ils peuvent se donner à cœur joie et créer des bâtiments futuristes, biscornues, etc. Je ne sais pas s’il y a des restrictions, mais vue ce que je peux voir grandir sur cette petite ile, il ne doit pas en avoir beaucoup.
Deux de ces projets m’impressionnent depuis que je les vois grandir (ou visité).  Celui tout prêt de chez nous, Reflections by the Bay et l’autre, pas encore terminé, TheInterlace. Chacun de ces lotissements abrite plus que mille appartements ! Est-ce que nous trouvons ce genre d’habitation chez nous en Europe à part les grandes banlieues HLM ? Je n’en connais aucun, mais ici, c’est devenu assez commun. Vue la complexité de ces constructions, je vous laisse découvrir leur descriptions et plans via les liens que vous trouvez en glissant la souris sur le nom de la construction. Vous allez être surpris de la taille et du luxe de ces projets et on peut se demander où cela s’arrêtera.
Là je vous parle que de deux projets, mais comme vous le savez certainement, il y en a ou a eu bien d'autres, pas moins spectaculaires. Par exemple: Gardens by the Bay, Marina Bay Sands et le Musée de science.
A part la construction de ces géants, ce qui m’impressionne presque encore plus, c’est la démolition des tours ! La densité de bâtir est telle, que je trouve miraculeux comment les ouvriers arrivent à démolir une tour enchâssée parmi d’autres sans les endommager. A côté du bureau où je travaille une fois par semaine, j’ai été témoin d’une de ces déconstructions au milieu de la ville. Depuis le haut vers le bas, à bras d’homme et de deux ou trois machines ayant un marteau-piqueur au bout, la bâtisse se réduit petit à petit, jusqu’en bas en torturant les oreilles et les nez des gens vivant et travaillant aux alentours. Dans mes souvenirs de campagnarde, je vois un bulldozer portant au bout de son bras métallique une grosse boule en fer qu’il balance dans un rythme régulier vers les murs de la maison à détruire… Un, deux, trois et la maison n’est plus qu’un amas de gravats et de poussière. Ici, la torture dure des semaines, car les mouvements des camions et machines de chantier sont ralentis par le trafic frôlant la zone et les précautions à prendre vue la proximité d’autres bâtiments.  Se suit un ballet incessant de camion emportant les morceaux de béton direction la mer où ils serviront comme remblais pour gagner du terrain sur la mer…D’un côté en détruit pour bâtir de l’autre.

 
Ça c’est Singapour.