8 mai 2012

Vesak

Ce mot vous dit quelque chose ? C’est une des fêtes bouddhistes des plus importantes et des plus célébrée dans les pays où le Bouddhisme est pratiqué.
Vesak, un mot venant du Sanskrit et qui désigne le mois d’avril/mai, le mois des moissons. Vesak était à l’origine la Fête des Moissons dans l’état de Pendjab, qui est le grenier à riz de l’Inde. Puis, le Bouddhisme lui a donné une nouvelle signification, celle de la naissance, le l’illumination de l’Eveil puis la mort de Bouddha Gautama. C’est la plus grande fête liturgique de la religion. Elle est fêtée lors de la pleine-lune du mois de mai. Pourquoi le mois de mai ? C’est le mois qui précède la chaleur, pendant la mousson, très importante dans tous les pays de moissons, la vie s’arrête avec les premières pluies, les gens rentrent chez eux et les moines rentrent aux monastères. Vesak est une fête qui comporte des processions en plein air, des dons de nourriture aux moines et des processions au flambeau. C’est une fête populaire de partage et de retrouvailles.
Ayant un mari bouddhiste, qui, en prenant l’âge, devient de plus en plus pratiquant, c’était normal qu’on allait faire une visite au temple le jour de Vesak. En plus, vivant en Asie, c’est simple, des temples bouddhistes de toutes les branches se trouvent un peu partout sur l’ile de Singapour.
Lui, il aime bien aller à celui de St Michael’s Road, le Sri Lankaramaya Tempel. Il y va de temps en temps pour écouter des enseignements et pour méditer. C’est le Vénérable de Genève qui lui avait indiqué celui-là et il aime bien l’ambiance chez les Sri Lankais ; un peuple pieux, ou la religion s’écoule comme un fil rouge dans leur quotidien ; sans être une obsession, c’est juste des gestes et pensées qui dirige leur vie.

L’ambiance était festive au temple. Des enfants et des adultes, beaucoup vêtus de blanc, écoutaient des enseignements, tournaient autour de l’arbre Bo, apportaient fleurs et lumières à Bouddha ou se retrouvaient autour d’une table pour partager un repas offert par la communauté.
Etant une des seules « blanches », je ne passais pas inaperçue et tout le monde venait nous proposer à manger…c’était moi l’exotique parmi eux… Mais, après toutes ces années passées à côté d’un homme d’une autre culture, j’ai l’habitude et je ne le remarque même plus, je me mêle à eux tant bien que mal et les gens m’acceptent en général sans problème.
Une journée agréable, satisfaisante et le bracelet qui a été noué autour de nos poignets droits nous protègera pour longtemps. Celui qui m’avait été offert à Nouvel An est toujours là et pourra que renforcer la protection.

Vous allez peut-être vous demander si moi aussi j’étais bouddhiste ; non, du tout, mon éducation religieuse est chrétienne. Mais, selon ma conviction toute personnelle, les prières de toutes les religions se retrouvent au même endroit et il suffit de respecter un lieu saint, peu importe la croyance. Une cathédrale, une synagogue, une mosquée, une pagode, ou tout autre lieu sacré est un endroit de recueillement qui doit être respecté et honoré.

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